Ecole Infirmière STREET ART
- Belgique
- Jan 22, 2015
- 2 min read

Le bâtiment abandonné depuis une dizaine d’années apparaît en piteux état, avec toutes ses vitres éclatées et de nombreux débris jonchant le sol. Une fois à l’intérieur de cette construction à l’architecture banale, on croise vite d’autres visiteurs: photographes traînant leur trépied, jeunes étudiants en art, adeptes de l’Urbex, simples curieux de tous âges venus en famille… L’entreprise est périlleuse. Il faut slalomer entre les gravats, les cannettes vides et des tonnes de verres brisés, appréhender les escaliers disparus, tenir en équilibre sur les portes arrachées tenant parfois lieu de pont… Mais le jeu en vaut la chandelle. Sur les murs de chaque couloir, dans chaque classe et dans le moindre recoin de la bâtisse apparaissent de magnifiques œuvres entre «street art» et graffitis. Batman et le Joker, Tank Girl, Sin City, les pochettes de Gorillaz, Dragon Ball, Jim Morrison ou même Quick et Flupke mais surtout le grand maître de la corde aka Mr Hendrix, et aussi le Selassie Haile (rasta far i lol)… et d’autres superbes dessins, parfois très noirs, apparaissent devant nos yeux. Jamais on ne se sent lassé, tant les créations signées Peteone, Mataone, Skitso … sont variées, surprenantes, magistralement réalisées. La galerie éphémère balaie trente ans de culture populaire, comics, mangas et BD. Avant les artistes urbains, l’endroit a été investi par les pilleurs, les vandales et les casseurs de carreaux, les squatters aussi. Racheté l’an dernier par la société Triamant, le bâtiment doit être démoli pour faire place à un projet de woonzorg (une centaine d’appartements avec tous les services) se voulant innovant et intergénérationnel en matière de soins de santé. Ses responsables se disent fort séduits par le travail réalisé par les jeunes artistes. Ils ne veulent pas que leurs œuvres disparaissent complètement… Une trace serait conservée, sous forme de morceaux de murs, de photos… tant cette expression de créativité correspond tout à fait à l’esprit de leur démarche. urbex connection...













Comments